Nos Eaux-de-vie

Depuis des siècles, le monde agricole fermente et distille ses résidus et surplus dans le but de les valoriser, de les conserver et de les transporter. La fumée des alambics a longtemps fait partie du paysage de nos campagnes, chacun distillant raisin, marc, pommes, prunes, etc.

Mais au cours du XXème siècle, une réglementation de plus en plus contraignante visant à contrôler et taxer la production est mise en place, qui tuera les petits alambics des fermes. Malgré le combat des distillateurs ambulants pour maintenir une distillation locale et rurale, la production d'eaux-de-vie changera d’échelle pour devenir l’apanage des grands alcooliers.

En Bourgogne et dans toutes les régions viticoles Françaises la production de Marc et de Fine pâtira de cette industrialisation et de l'instauration en 1953 des prestations viniques : obligation pour les producteurs de vin de reverser à l'état 12% de leur production en alcool.

Le Marc et la Fine de Bourgogne, très prisés jusqu’au milieu du XXème siècle, disparaitront petit à petit jusqu'à leur oubli quasi total aujourd'hui.

A son retour sur le domaine, Sophie a donc souhaité raviver cette tradition et les savoir-faire Bourguignon de distillation et de vieillissement des eaux-de-vie, afin de redonner à ces produits la place qu'ils méritent.
Nous avons donc donné une deuxième vie à deux alambics traditionnels Bourguignon d’un distillateur ambulant à la retraite. Charly et Gédéon, construits respectivement en 1932 et 1952 se sont installés au domaine en 2012. Ils sont encore aujourd’hui chauffés au feu de bois, bois que nous abattons nous-même dans les forêts du village.

Après distillation, nos eaux-de-vie sont élevées dans une petite cave souterraine en pierre rénovée à cet effet.

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